En l’absence de traitement, le glaucome évolue toujours, c'est-à-dire qu’il se poursuit une destruction progressive et irréversible des fibres du nerf optique et de ce fait, une réduction elle aussi progressive et concentrique du champ visuel.

Le glaucome étant indolore et l’atteinte du champ visuel commence par une atteinte périphérique. Le risque de méconnaître ou de négliger un glaucome est de s’en rendre compte « trop tard », c'est-à-dire quand l’atteinte du champ visuel est déjà invalidante dans la vie quotidienne, que les activités sont réduites ou encore que la vision diminue, ce qui n’est jamais réversible.

Seul le traitement (collyre, laser ou chirurgie) peut permettre de stabiliser l’atteinte déjà constituée du nerf optique. Son but est toujours d’abaisser la pression intraoculaire jusqu’à atteindre la pression « cible » pour laquelle le nerf optique cesse de se détériorer.

Toute baisse de la pression intraoculaire réduit le risque de progression du glaucome (1 mmHg de moins réduit jusqu’à 19% le risque de progression de la maladie). L’objectif du traitement est de réduire de 20-30% la pression intraoculaire initiale (sans traitement).

Tous les glaucomes doivent donc être traités, même les glaucomes à pression normale.

La prise en charge des facteurs de risque de progression de la maladie doivent également être traités : on essayera d’équilibrer au mieux la tension artérielle ou le diabète du patient. De même, on évitera le tabac et autres drogues (qui réduisent l’oxygénation du nerf optique). Aucune restriction alimentaire n’est en revanche nécessaire.

Le traitement du glaucome est un TRAITEMENT A VIE. Ne l’interrompez JAMAIS sans l’avis préalable de votre ophtalmologiste.

En aucun cas, le traitement ne peut permettre de régénérer les fibres optiques détruites. Aucun retour en arrière n’est possible.

L’efficacité du traitement doit sans cesse être réévaluée par votre ophtalmologiste (suivi régulier à vie) car le rythme de progression du glaucome n’est pas connu à l’avance et peut changer au cours du temps et avec l’âge. De même, la sensibilité à certains médicaments peut diminuer avec le temps.

Il est nécessaire de signaler à votre médecin traitant que vous avez un glaucome et les médicaments qui vous ont été prescrits car certains peuvent interagir avec d’autres médicaments.